Dans cet article, je vais évoquer les grandes lignes de mon parcours de vie.

J’ai vécu de vraies épreuves de femmes :

Perversion narcissique, ruptures, dépendance affective, manipulation mentale, emprise psychologique, deuils de plusieurs natures, avortements, complexes persécuteurs, idées suicidaires et pas que des idées si vous voyez ce que je veux dire, etc…, et pourtant je vis aujourd’hui la période la plus passionnante, la plus porteuse, la plus riche, la plus prometteuse et la plus gratifiante de toute mon existence. Cela prouve que c’est possible. Aussi, j’aspire aujourd’hui à ce que ce vécu qui a maintenant un sens pour moi, additionné à mes bagages professionnels, deviennent utiles au monde, aux femmes, aux humains.

Oui, « Je veux être utile à vivre et à chanter »…

J’ai appris à me faire face, à m’assumer, à me (re)connaître, à affronter mes parts d’ombre, à puiser dans mes ressources intérieures, et à m’aimer. Et je souhaite aujourd’hui proposer à celles qui le souhaitent de les y aider. 

Perte de repère, de travail, d’énergie, d’élan de vie, de goût pour les choses…

J’ai connu. Plus aucun argent, aucune économie, à se demander comment faire pour acheter à manger… la véritable descente aux enfers, j’ai été au fond du trou physiquement, financièrement, matériellement, émotionnellement, psychologiquement.

J’ai connu des états d’épuisements sur les plans corporel et psychique, que je n’avais jamais atteints avant dans ma vie.

Tout avait explosé, tout était à reconstruire. Pierre par pierre. Je me sentais comme morcelée, désarticulée, azimutée, sonnée, K.O debout, étrangement morte-vivante… complètement perdue… ça a duré plusieurs années. Je me voyais assise, impuissante, épuisée, au milieu d’un champ de ruines. Il m’aura fallu ces dernières années pour me remettre de tout, peu ou proue; me reconstruire, y voir plus clair et commencer enfin à m’aimer un peu… Car, non, je ne m’aimais vraiment pas ! J’étais même à la limite de la détestation de moi.  Il m’a fallu du courage, beaucoup, beaucoup, beaucoup de courage. Et dans courage, je réalise qu’il y a « rage »…

Mais ce que je tiens surtout à dire c’est que :

Je suis toujours là, en vie, et plus vivante que jamais !!!

Dans ce marasme j’ai avancé. J’ai nagé alors même que je me voyais m’enfoncer, m’enliser, m’engluer. Je me voyais couler. Je grandissais, dans la douleur, et presque sans m’en rendre compte.

Je vais mieux. Tellement… mais tellement mieux !

Pour rien au monde je ne retournerais dans ce passé !!!

Depuis, après être totalement repartie de zéro, après plusieurs années de travail, j’ai enfin retrouvé un niveau de vie correct. Même si l’actualité ne joue pas en faveur des artistes, je reste confiante. Je sais désormais que ma mission de vie est bien au-delà de ce métier événementiel, même si, bien sûr, chanter est ma plus belle victoire, chanter est un absolu, une priorité à laquelle j’ai tout sacrifié ou presque. Chanter est une nécessité, un indispensable. Chanter est une urgence. Je sais que tout le monde ne peut pas le comprendre… Chanter est et restera mon essence, ce pourquoi je suis venue ici et ce, jusqu’au dernier jour de mes jours sur cette Terre et dans cette Vie. 

J’ai galéré, oui, certes

mais j’ai aussi été aidée, considérablement soutenue, par mes proches, des amis, des assistantes sociales, l’état, des voisins, des thérapeutes, des inconnus parfois, par mon chien… J’ai rencontré dans ma nouvelle région des personnes absolument formidables. On m’a écoutée quand je me confiais, on m’a lue quand j’écrivais; on m’a répondu, on est venu m’applaudir, on m’a aidée à déménager, on m’a prêté de l’argent, on m’a donné à manger, on m’a invitée à manger, on m’a offert des cadeaux, on m’a fait des ristournes, on m’a massée gratuitement, on m’a donné des meubles, on m’a payé des factures… J’ai eu la chance d’avoir toujours mes parents de mon côté et en soutien. Précieuse chose dont j’ai conscience. Plus les liens que j’ai gardés avec les personnes que j’ai quittées en partant de la banlieue parisienne. L’Univers en a envoyé du monde en renfort !!!

J’ai rencontré des femmes extraordinaires dont certaines « comme par hasard » avaient vécu la même chose que moi…

Ainsi j’ai pu parler de mes tragédies intimes et invisibles, partager, échanger.

Cela m’a éclairée et soulagé le coeur encore un peu plus.

Etant donné que j’étais en état de sidération, d’épuisement,  j’ai énormément dormi.

Parfois j’étais couchée, immobile, dans le silence. Comme terrassée par le poids de ma propre existence.

Je me suis aussi beaucoup documentée pour comprendre, pour ne pas rester dans cet inconfort, sentant au plus profond de moi que,

j’avais quelque chose de bien à faire sur cette Terre mais que je devais « en passer par là ».

J’ai beaucoup lu, écouté, visionné, réfléchi jusqu’à presque me consumer mentalement… J’y ai passé, des heures, des jours, des nuits… Ce fut délicat et éprouvant d’accepter de prendre ma part de responsabilité dans tout ce que j’avais vécu mais j’ai réussi. Cela m’a pris du temps car « ça piquait » putain et, bien sûr, en « bonne victime » de moi-même et des autres, j’étais à fond dans la culpabilité.

Il a fallu que je fasse la part des choses et que je m’intéresse aux mécanismes et aux lois de l’Univers. 

Un jour en 2016, je suis devenue adhérente d’un réseau de femmes encourageant l’entrepreunariat au féminin. Je l’ai découvert « par hasard », en errant sur internet…. A mes débuts, au milieu de toutes ces femmes plus ou moins accomplies, je me sentais « petite ». A ce stade de ma vie j’étais au point mort, je ne travaillais plus, j’étais dans un état pas possible, j’avais grossi, j’étais épuisée… je me sentais assez nulle, inutile et parfois même, quasi-« finie ».  Pourtant j’y suis allée, puis retournée encore, je me suis accrochée, je ne voulais pas lâcher, j’ai dépassé cette honte, cette gêne et j’ai bien fait ! Aujourd’hui j’oeuvre pour ce réseau et il m’apporte beaucoup humainement. J’y ai fait des rencontres inspirantes, « boosstantes », merveilleuses et je donne de moi, avec joie et ferveur.

J’ai tissé des liens solides avec des femmes que j’admire.

J’ai bénéficié d’une solidarité que je n’avais jamais expérimentée avant, plus que ça même !… une forme de sororité.

Moi qui pendant plusieurs années avais tout arrêté, moi qui ne faisais plus rien (plus de chant, plus de scène, plus de sport, plus de dessin, bref, plus rien du tout), un jour enfin, j’ai retrouvé la musique qui ne m’avait jamais vraiment quittée puis le chemin du yoga… lentement mais sûrement comme on dit…

step by step, au jour le jour, un pas à la fois pas plus, un geste à la fois,

en essayant de me dégager de toute pression même si ce n’était pas facile…., je faisais des pas de fourmi… j’ai re-chanté en public et donné des cours de yoga sur la plage l’été et puis après, au sein d’une association locale pour laquelle je suis toujours intervenante ponctuellement. Puis je me suis remise à la danse en me ré-inscrivant à des cours de contemporain (dont je rêvais depuis longtemps) proches de mon nouveau chez-moi.

En novembre 2019, j’ai à nouveau déménagé, pour plus grand et moins cher mais toujours en bord de mer. Moi qui étais maladivement ultra conservatrice et qui avais tendance à parfois acheter des choses inappropriées, pour ne pas dire inutiles, et bien « grâce » à tous ces déménagements, j’ai enfin fait du désencombrement !!!

Le bien que ça m’a fait !!!!!! J’ai jeté, trié, donné, vendu…

Je continue régulièrement l’épuration et ça, ça a aussi contribué à mon changement d’état intérieur et à ma montée en vibrations. Ça m’a allégée véritablement.

Le rangement et le tri sont devenus thérapeutiques pour moi.

Prochaine étape en point de mire : une petite maison avec jardin… Et, vous savez-quoi ? il paraît que :

Les rêves sont faits pour être réalisés.

Parallèlement, j’ai repris le soin de moi…

Avant je me forçais beaucoup, je me faisais avancer à la cravache. Tout ça : c’est terminé. Je suis de plus en plus douce avec moi-même. C’est ça prendre soin de soi, entre autres choses. J’ai enfin compris le caractère sacré de mon corps, après l’avoir si longtemps haï, négligé et maltraité.

Aujourd’hui, je vis au feeling tout en installant progressivement des rituels bien-être, même si la routine n’est pas, de base, mon fort..

La douceur de vivre que je me suis enfin offerte en venant habiter dans cette région est un pur délice. J’ai connu tant de violences, psychologiques mais aussi physiques et sexuelles que pendant un certain temps je suis moi-même devenue agressive et belliqueuse. J’ai pété des câbles. Malheureusement la violence que l’on reçoit, engrammée dans l’être profond à force de répétitions, trouve parfois ce seul moyen pour s’extirper, se purger, pour enfin sortir de nous. 

Il a fallu que je cesse de me juger moi-même,

que j’arrête d’avoir honte de mes comportements, que je pardonne cette violence qui indéniablement était en moi mais ne m’appartenait pas pour autant, et qui me submergeait littéralement. Ce fut un long travail. Une douloureuse remise en question….

J’ai fait une thérapie de l’enfant intérieur :

bouleversante, brassante, perturbante, dérangeante, questionnante mais tellement salvatrice.

J’ai su que j’avais enfin sauvé ma vie quelques mois après avoir achevé cette thérapie. Après des dizaines d’années de souffrance et de tortures mentales quasi-quotidiennes.

Récemment, je me suis enfin remise à écrire des chansons. Je les avais abandonnées depuis des années.

Je m’étais abandonnée, pas totalement mais en partie…

Pas assez pour mourir, mais suffisamment pour ne plus vivre vraiment.

Je ne roule toujours pas sur l’or, certes, mais je connais l’abondance par de nombreux aspects de ma vie.

Et ma vie est de plus en plus « magique », oui.

Aussi, parce que, un jour, je l’ai décidé.

Je réalise que, depuis le début de l’année 2014, ma vie a complètement changé.

Tout a commencé à la lecture de livres inspirants dont j’ai suivi les conseils qui étaient notamment : m’adresser aux anges, au monde invisible et pratiquer l’« exercice » de la gratitude en 5 points avant de dormir. Tout a commencé comme ça.

Bien sûr, ce n’est pas « que » ça.  C’est une synergie, un faisceau de beaucoup de choses que j’ai mises en place, traversées, comprises, apprises et travaillées; des synchronicités et des rencontres qui se sont présentées à moi, enchainées et imbriquées.

Petit à petit, avec le temps, tout a fait sens, même les plus grandes douleurs. 

Je sens aujourd’hui que j’entre dans une nouvelle ère.

Je dois oser. Alors j’ose. Au nom des femmes, j’ose.

Oser me dire, me raconter, m’ouvrir, me « montrer » et faire des choses que je n’ai jamais faites auparavant. Comme je dis souvent : « This is it ». 

De là a émergé ce projet : « Light & Love ». 

Je suis enfin sereine, alignée, enfin connectée…

…à ce qui « est bon » pour moi et je me donne plus de moyens qu’avant. Avant je me limitais beaucoup, je tergiversais des mois, des années parfois oui ! (oh my God lol), avant d’acheter quelque chose de « cher » pour moi ou d’investir, ou de me lancer, et la plupart du temps, j’étais tellement paralysée que je ne faisais rien. Je ne bougeais pas, j’étais terrorisée. J’ai changé.

Maintenant je saute dans le vide.

Et je ne m’écrase pas.

JE VOLE.

Light and Love,

Rébecca

Quelque part sur la Terre, un mercredi de décembre, en 2020